Les centres sociaux à l’aune des préoccupations écologiques et citoyennes
Ce travail est le résultat d’un stage de Master 2 « Politiques Environnementales et Pratiques sociales » de l’Université Toulouse Jean Jaurès. Au cours de ce stage, Emma Puthinier a été accueilli pendant six mois dans les locaux de la fédération départementale des centres sociaux de Charente Maritime. Ce stage a fait l’objet d’un co-encadrement par la Fédération et la Chaire Participations, Médiation, Transition citoyenne de La Rochelle Université.
Rappels des objectifs du stage
La fédération des centres sociaux et socioculturels de Charente maritime agrège 25 associations adhérentes : 24 centres sociaux et un espace de vie sociale. Elle couvre l’ensemble du territoire départemental et a une fonction d’animation de réseau, de représentation politique, de formation des acteurs, de facilitation et d’accompagnement des équipes bénévoles et salariées.
Dans le cadre de ses actions, la FDCSC17 promeut une éthique d’intervention nourrie des valeurs portées par la charte de la fédération nationale des centres sociaux1 : dignité humaine, solidarité et démocratie.
Son projet 2024-2030 se décline à partir de 3 ambitions majeures :
1. Prendre notre part à la fabrique de solutions citoyennes face aux enjeux du changement climatique ;
2. Agir pour une démocratie ouverte, au service de la justice sociale où chacun·e à sa place ;
3. Ancrer nos principes d’action que sont l’éducation populaire, le développement social local et le développement du pouvoir d’agir dans l’ensemble de nos actions.
Dans ce contexte, le stage proposé avait pour ambition de permettre de produire de la connaissance sur les transformations du rapport à la citoyenneté, sur les différentes manières de (se) construire et définir une citoyenneté « désirable ». Ces définitions plurielles (et pour partie concurrentielles) de la citoyenneté seront à interroger auprès des trois cohortes d’acteur·ices embarqué.es dans les activités de différents centres sociaux : les habitant·es (cible des actions), les administrateur·rices (porteur·euses et/ou ambassadeur·rices des actions), les salarié·es (animateur·rices des démarches).
Le stage avait pour objectif d’esquisser des élèments de réponse à un ensemble de réflexions :
Comment la participation des trois cohortes d’acteurs aux activités des centres sociaux reflète-t-elle leur(s) conception(s) du politique et de la citoyenneté ?
En quoi ces actions d’éco-citoyenneté agissent-elles sur les représentations des acteur·rices susmentionné·es en matière de « normes citoyennes » et de rapport à la démocratie ?
Redessinent-elles les contours de la citoyenneté ?
Comment les différentes formes de participation, qu’il s’agisse de participation à des ateliers, d’implication dans les collectifs, complètent ou concurrencent d’autres formes de participation citoyenne et politique plus conventionnelles ?
Comment ces (re)définitions plurielles et concurrentielles d’une citoyenneté « désirable » sont-elles situées de manière sociale, genrée, générationnelle ?